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Chapeau madame…

 

Le chapeau c’est la pare choc de la tête…le tête il faut le dire c’est fragile…c’est un peu comme le capot de la voiture,il y a le moteur dedans…il faut donc la préserver…selon les saisons…on la recouvre de bonnets , de chapkas et autres turbans en flanelle en hiver, de casquettes , de capelines de paille ou de cheichs en soie à la manière des hommes bleus du désert…C’est qu’il ne faut pas compromettre le bon fonctionnement des neurones..la éflexion sur le monde passe par là…alors les melons côtoient donc les casquettes à visières et les bobs se mêlent aux panamas…mais ce qui rend le par soleil du crâne idéologique c’est le bérêt du Che Guevara ou des militaires, béret rouge, béret vert, béret bleu …dans notre société où personne ne veut plus porter le chapeau tout le monde en porte. Le chapeau n’est pas mort avec les borsalinos des mafiosos et les abat jours des princesses. Mais non !! c’’est toujours tendance de coiffer la tête. Comme dirait ma copine Jennifer vendeuse de vêtements « plus le cul est à l’air plus la tête est à l’abri »

le champignon + 1 gratuit

 

 

Le champignon c’est de la nourriture gratuite !!! c’est rare.. la nourriture gratuite.. en fait comme nourriture gratuite tu n’as que le deuxième hamburger, le quatrième yaourt et la troisième boîte de petits pois. Mais le deuxième hamburger, le quatrième yaourt et la troisième boite de petits pois ne sont pas totalement gratuits puisqu’on paie le premier hamburger, le troisième yaourt et la troisième boite de petits pois pour les avoir ; En revanche les champignons c’est totalement gratuit surtout si on a une forêt derrière chez soit et qu’on n’ a pas besoin de dépenser d’argent pour de l’essence..Donc les champignons c’est gratuit sauf que ce n’est pas évident d’en trouver. Les champignons sont comme les mines d’or , les puits de pétrole et les trésors ..tout le monde y a droit mais il faut avoir la chance de les trouver.alors.. alors ??? ben alors dans la forêt on entend des plaintes .. « merde il n’y a pas de cèpes !! » « pitié seigneur faites que je trouve des girolles ! » Comme quoi la quête de nourriture dans la nature donne de la spiritualité aux gens. Les hypermarchés rendent athées .. comme dirait ma copine lulu «  pas la peine de prier pour trouver des yaourts à l’hyper….il y en a 500 000 par client…et d’ailleurs pour les yaourts il ne faut pas croire à le religion ,il faut croire aux vaches

Le bonheur est dans le cake


Le bonheur ce sacré bonheur se cache où il vaut mais très souvent tout de même dans les livres de recettes. Les recettes font recette.. cette littérature à la portée de n’importe quel kleptomane des savoir faire ancestraux et qui les publie avec une belle image comme support peut faire un best seller…les gens adorent les livres de recettes qui les font rêver quand ils mangent leur soupe en paquet et leur daube sous vide comme on rêve des filles Pirelli quand on est dans les bras de sa moitié non moins désirable mais trop quotidienne.   Au vu dedu succès des livres de recettes  , je voudrais vous rendre riche et  vous dire : trouvez un dessert qui plait et faites vous en le chantre, comme Sophie Dudemaine qui a vendu 1 million d’exemplaires de son livre aux 100 cakes…
Ce qui lui fait tout de même 1,2 million d’euros.. . Inutile de faire votre tronche de cake. Le cake plait .même dans les relations humaines et on cherche le moyen de le décliner à l’infini. Alors vous aussi, tapez dans l’universel.. Observez le comportment alimentaire de vos proches et faites un livre sur leur plat favori. Pour  les nouilles c’est trop tard ! Elles ont leurs enseignes , il existe même des fast -nouilles… Une idée fulgurante. Sachez  que vos contemporains détestent tous ceux qui les entourent et encore plus ceux qui ne les entourent pas.Le livre de recettes qui s’impose est donc  une anthologie du bouillon de onze heures.. ça purge l’entourage car comme dirait ma copine lulu «  c’est sûr : celui qui boit le bouillon d’onze heures ne crachera plus dans la soupe à midi »

Femme Objet


La femme-objet , vous connaissez ?? c’est une femme qu’on utilise . ; dans les concepts anciens la femme objet est surtout l’obscur objet de l’ assouvissement des passions mâles.. de la cuisine au lit en passant par la table à repasser….vous me direz : le féminisme est passé par là !! Oui mais maintenant .. dans le cadre du chômage et des difficultés à trouver un emploi.. les femmes deviennent des objets utilitaires..  de la femme porte manteaux des grands couturiers à la femme- table, ces femmes qu’on paie pour servir de  desserte pour les réceptions On dispose sur sa peau nue les canapés au foie gras et les mignardises au chocolat si certains sadiques ne l’utilisent pas comme une table en marbre pour y écraser leur mégot…
Dans le domaine de l’art , Klein avait créé en 1960 la femme pinceau ,enduite de peinture elle devait se coucher par terre et laisser son empreinte sur le papier…
Il faut l’humour et la distanciation de Desproges pour dire cette phrase touchante
 Je ne suis pas pour la femme-objet, au contraire j’aime bien quand c’est moi qui ne bouge pas. » -

Chansons à réactions secondaires


Il faut arrêter les chanteurs cannibales…on laisse trop d’incitations au crime impunies. Certes ces pousse- aux -déviances criminelles sont souvent emballés dans de belles mélodies mais elles n’en sont pas moins fatales tout comme l’arsenic tue autant qu’il soit dans une seringue ou dans une meringue. On n’écoute pas assez les chansons et on  ne réfléchit pas assez aux paroles Evidemment il y a des paroles qui ne suscitent pas la méditation comme « tirlelipimpom sur le chiouaoua » .. c’est tellement con qu’il ne peut même pas y avoir de message subliminal à l’intérieur…mais d’autres comme « j’ai faim de toi » ou « mange moi » ça ressemble bien à une invitation à jouer le silence des agneaux sur le sofa Ikea du salon….Je m’excuse de vous le dire.. mais la petite variété encourage le cannibalisme. Soyez donc prudents…avant de vous faire inviter par quelqu’un demandez lui le listing de ses chansons favorites…Choisissez  des amis qui dans leur discothèque privée ont des disques de chanteurs qui prônent la générosité ,. «  je te donne »…Goldmann « donner pour donner » France Gall « donner tout » Hélène Ségara… Ne risquez pas de vous faire bouffer. Petite note importante.. si vous êtes en couple, ne prenez pas d’assurance vie si votre compagnon n’arrête pas de chanter « je te survivrai »

Tempêtes et gouttes, amours en déroute !

La fête approche ! Les amoureux sont censés fêter la grandeur de leurs
sentiments en ce 14 février. La chose ne s’annonce pas facile, car comme dit
ma copine Solange, « Comment peux-tu penser à l’amour avec le temps qu’il
fait ! »

 Les pluies des derniers jours rappellent le déluge, or pendant le déluge,
on ne pensait qu’à sauver sa propre peau. C’était le temps du « sèche qui
peut », sans songer à se faire un speed dating ou à inviter Mélusine à
partager un café arrosé et du Ropfkueche.
 Heureusement, Dieu avait prévu l’arche du salut. Il avait même programmé le
retour aux rites de la procréation indispensable à la survie de l’humanité
et à la transmission de Sa Parole. Pour éviter les longues périodes de
drague et la question « Avec qui vais-je faire un bébé ? », il a restreint
le nombre des individus sexués présents dans l’arche à un mâle et une
femelle par catégorie. L’initiative, excellente, visait à ne distraire ni le
mâle, ni la femelle afin d’assurer pour les siècles des siècles une
descendance aussi nombreuse que le sable de la mer promise à Abraham.
 Il va sans dire que la présence de plusieurs mâles aurait dégénéré en
partie de cartes, en match de foot ou en beuverie. En ce qui concerne
l’alcool d’ailleurs, comme disait Noé, « Ce n’est pas avec ces quelques
rameaux serrés entre mes doigts que je vais avoir une cirrhose du foie car
ce n’est pas demain la veille qu’on pourra boire le vin qui coulera de cette
treille. »
 Voilà qu’il pleut sans relâche, une de ces pluies qui posent les mamies
devant les caméras du JT pour y dire fièrement « Je n’ai pas vu ça depuis
1953 ! » tout en ajustant la capuche à plis en Nylon qu’elles ont posée sur
leur brushing.

Chacun tire
la couverture à soi

 En cette avant-veille de la Saint-Valentin, le peuple frissonne, mais ce
n’est point à cause des hormones. Les amoureux ne sont transis que de froid
et dans le lit conjugal, chacun tire la couverture à soi. La tête n’est ni à
la gaudriole, ni à la sensiblerie idiote. Quant aux pieds, ils sont collés à
la bouillotte.
 Est-ce à dire que la Saint-Valentin va passer sans l’émotion de l’amour
partagé ? Le « plic-ploc » de la pluie va-t-il tuer le « toc toc boum boum »
du coeur qui bat ? Le flic-flac des gouttes sur les vitres va-t-il anéantir
le désir de smack-smack ? Non ! Comme dit Confucius, « Les flammes ne font
pas seulement des incendies, elles font aussi les grillades. »
 Il y a toujours du bonheur dans le malheur et l’amour restera toujours
l’amour même si les cadeaux changent. Un poème, par exemple, voilà un beau
cadeau par temps de Madoff ! Je vous livre ici celui que j’ai composé pour
mon amoureux :
 « Mon nez coule, la céphalée emplit ma tête
 Mais voilà la Saint-Valentin et cela se fête.
 Je veux te protéger, mon amour, contre les tempêtes,
 Contre ces vents qui cette année ne cessent point.
 T’éviter à toi bronchite et rhume, tel est mon soin,
 Cette année donc, je t’offre un chauffage d’appoint. »

S’il te plaît, raconte- moi une histoire !!

 

Bizarre ,les rêves !!Ils vous font faire un bond en arrière dans le temps et vous comprenez le présent. Pendant un sommeil assisté par cette chimie qui efface la douleur des tendinites, je me suis revue petite fille dans les bras de cet oncle tatoué qui ressemblait tant à Jean Gabin et qui racontait des histoires comme personne. Il me narrait les péripéties de la vie agitée d’une petite fille turbulente qui me ressemblait étrangement et qui se mettait souvent dans des situations fort périlleuses .Heureusement, avant que le pire ne fasse son œuvre, oncle Verel annonçait l’arrivée de « Pack an !! » le chien sauveur, combattant sans peur luttant irrémédiablement contre le « mal » Verele inventait des histoires rien que pour moi , taillées sur mesure.

.Après ce rêve je me suis rendue compte que j’avais passé ma vie à chercher des mots capables de soigner mes tourments et à écouter foule de conteurs ayant dans leur manche de »pack an ! « de tout poil qui n’était pas toujours des chiens. J’ai toujours adoré écouter des histoires. On m’a narré l’histoire de la robe qui m’allait comme un gant, cette robe faite pour moi au fin fond de l’asie par une petite main qui aurait, par télépathie aurait reçu la cahier de charge de mes désirs et aurait confectionné une robe pour moi comme les oiseaux avaient confectionné celle de Cendrillon, avec amour. .J’ai écouté l’histoire de cette dame visionnaire qui voyait la guérison de ces malades incrustés dans chaque molécule de mon corps et dans mon âme .J’ai écouté l’histoire de cette amie qui me disait que je savais réchauffer les cœurs et que j’étais un soleil fait pour donner de la lumières aux autres. Puis j’ai remarqué que toutes ces histoires-là étaient « copié collé » des milliers de fois L’histoire de la robe Je l’ ai lue dans des prospectus mulitdiffusés. Les prédictions de guérison pour proches je les ai lues dans des horoscopes réédités sans fin. . Les mots qui me faisaient avancer dans la vie étaient envoyés dans trois cent courriels à la fois par la technique du « undisclosed recipients et auraient dû apparaître sur mon écran d’ordinateur avec la mention « spams . » « packan !! attaque !! réserve leur un chien de ta chienne à tous ces faux culs »

J’aime les histoires. J’aime les histoires de Charly Barat !!! Elles sont vécues, elles font vibrer. J’aime les histoires de Raymond Waydelich, celle de Lydia Jacob et des animaux qui crient « help ». Elles me font retourner en enfance chez oncle Verel. J’aime écouter les histoires de ceux qui les racontent pour un morceau de pain ou un sourire. J’aime les histoires de ceux qui cherchent dans leur imaginaire le scénario si émouvant que tu vas lâcher un euro ou deux.. « madame , je dois aller à Paris et on m’a volé mon porte feuille. Tu peux m’aider ? »« bien sûr, je te donne 10 euros. Je vais même te donner le prix du billet mais si tu m’as menti tes dents vont tomber. » Il est parti avec 10 euros. Il a compris. toute histoire ases frontières. Au-delà elle est mensonge, diffamation ou trahison ». Comme dirait ma grand ‘mère « pour raconter des histoires on a beaucoup de mots. Le conteur doit avoir plein de mots mais les amis doivent avoir une parole »

C’est la faute à la mère !!!!

Au secours !! J’en ai pris plein la tronche. L’histoire a pourtant débuté de façon simple !!! Je voulais tout simplement m’immerger dans une série américaine. S’immerger , c’est la mode, ils ont même immergé Muriel Robin dans une tribu du bout du monde sans eau courante et sans électricité, toute seule… avec tout de même  un preneur de son et un caméraman pour pouvoir diffuser les images , car une maison de production est surtout là produire des reportages à vendre aux chaînes de télé. Moi j’étais immergée, toute seule avec mon oreiller absorbeur de mes trop pleins d’émotions, sur mon canapé et je suis rentrée dans les monde des « esprits criminels. », un groupe de policiers spécialisés dans la recherche de tueurs en séries portés sur la torture, le démembrement, la gégène et la chirurgie à la tronçonneuse. Je n’avais qu’à moitié peur parce que je sais avoir du recul par rapport aux images et je me disais« c’est pas pour de vrai »Pour supporter certaines scènes de meurtres, je m’imaginais même le plateau de tournage avec le réalisateur qui mange son sandwich, la maquilleuse qui de fait tripoter par un figurant en mal de figuration. Et puis j’aime cette équipe  de flics si proche des réalités des groupes constitués  de quelque ordre qu’ils soient, surtout  dans les feuilletons. On y trouve  Gigi la blondasse efficace  genre Lilly Rush, le patron tourmenté par une épouse non compréhensive qui lui soustrait les enfants. Jack Malone et Hotch même combat. Et puis arrive  le beau latino  .. et hop.. le serial killer voit ses heures comptées, plus précisément ,il faut qu’il sache que 45 minutes plus tard, juste avant les pubs sur les tartines au chocolat mou et le papier toilette à la lavande il sera dans le tunnel de la mort..
J’ai regardé dix épisodes à la suite sans pub donc et au bout d’un moment des phrases récurrentes me revenaient en tête « il a l’air très heureux sur les photos d’enfance.. mais quand il a 8 ans sa mère disparaît des photos, elle a du l’abandonner.IL a eu la rage au ventre », « la torture infligée aux femmes démontre qu’il a un compte à régler avec la mère.. de plus il assassine des femmes qui ressemblent à sa mère » , « Pénélope ! recherchez la liste de tous les petits garçons qui ont été oubliés à l’école au mois 4 fois par leur mère » . Et ça ne loupe pas : le fils est devenu le monstre de cruauté à cause de sa mère.. pas assez aimante, absente, alcoolique, toujours habillée de rose alors que son fils détestait le rose »… Au secours !!! le proverbe allemand dit «  Vater werden ist nicht schwer, Vater sein dagegen sehr… »( devenir père c’est facile, l’être beaucoup moins !!) pour les mères c’est apparemment pire !!!! depuis mon immersion dans le monde de  Pénélope, j’ai certes appris que même des filles au physique ingrat peuvent déclencher des passions ,mais j’ai surtout senti monter en moi un questionnaire long comme un sermon de Pâques : « réfléchis !! tu as toujours été gentille avec tes fils ?? tu ne les as pas contrariés  en mettent leur pudding dans des bols avec des grenouilles en leur refusant les bols Goldorak ? » «  tu ne leur as pas désarticulé leus robots  « transformers » dans des accès de  rage ». Je leur ai téléphoné. Je leur ai demandé de venir chercher leurs jouets d’enfance. Ils n’on rien compris à cette séance « flash back » avec des mots d’amour et des distributions de Casimir et Hyppolite en peluche. Je ne leur ai pas dit que je voulais éradiquer  ainsi les molécules de violence que mon inconscience aurait pu semer en eux. Les grandes luttes des mères doivent rester secrètes.
Comme dirait Confucius «  si ton fils écoute le générique de Nono le petit Robot de ses deux oreilles , qu’il tient une tartine de Nutella d’une main et un Chevalier du Zodiaque dans l’autre, avec le regard de sa maman sur lui, le monde pousse un grand soupir de soulagement »

Tiefgefroren

 

“Es war schon lange kein Winter mehr wie dieses Jahr” , diesen Satz hat man überall gehört, in der Kneipe, im Wartesaal, auf der Tanzpiste sogar. Ja auf der Tanzpiste.!!!. Der Ulli, der sonst beim Tanzen immer sehr auf Biometrie versessen war und solche Sachen murmelte wie “du hast die schönsten Augen der Welt. “ “Du hast das grösste Herz unter dem Firmament” hat plötzlich auf Meteorologie umgeschaltet” Es war noch nie so kalt” “Bei minus 12 brauche ich deine Wärme” “ Komm unter meine Decke..”Sogar die Berichterstatter haben eine Weile lang ganz übersehen, dass immer noch Spannung herrschte so wohl im vorderen Orient wie in den hintersten Machenschaften der Banken. Die Bilder und Kommentare der Presse beschränkten sich auf Schnee, Frost und Glatteis. Confucius aber sagte schon “ wenn der Mensch friert gilt sein einsiges Streben der Suche nach einem warmen Platz.Alles andere verschwindet aus seinem Blickpunkt”.

 

Nun ist bei minus 12 die Welt auch auf dem Kopf gestanden. Marseille lag unter Schnee!!! Kein Mensch hätte je gedacht, dass Marseille mal weisse Dächer haben könnte und dass die Mädchen an den Strassen von Marseille mal mit Moon Boots und Anorak ihrem Beruf nachgehn müssten und dass somit ihre Freier mal die Katze im Sack kaufen müssten.Die Flocken , die sich 3 Zentimeter hoch auf den Boden legten, lösten bei den Einwohnern der Hauptsatdt der Waschseife so viel Verwunderung aus wie der Anlauf einer Herde Giraffen vor einem Iglu in Alsaka.Es war schön die Panik der Betroffenen zu sehen. Keiner traute sich mehr in ein Auto. Die Schulbusse blieben stehn um keines von den Kindern zu gefährden.
Marseille war nicht mehr Marseille. Doch die Menschheit ist jetzt solche Ver-schiebungen oder Ver-rücktheiten gewohnt.. hat nicht auch der Paris Dakar in Südamerika stattgefunden und hat trotzdem den Namen Paris Dakar getragen ?

 

Dieses Jahr sind wir tiefgefroren.Eine Freude für Oma “ich bin froh , dass ich so einen Winter nochmal erleben durfte”..Sie sagte niedrige Temperaturen würden Bakterien und andere Krankheitskeime ausrotten. Oma mag was tiefgefroren ist besonders Schweinefleisch . “Jetzt brauche ich keinen Sauerbraten mehr zu machen nur weil Essig dem Fleisch den vermoderten Geruch nimmt” Sie geht heute noch an ihre Tiefkühltruhe und verkündet “ Tiefgefroren bleibt das Brot wie frisch. Ich kann jeden Tag zwei Scheiben frisches Brot essen. Der Tiefkühler hat mich vor dem traurigen Zwieback erlöst..” .Wie sagte Confucius “ eine gefrorene Forelle im Fett bringt so viel Freude wie warme Liebe im Bett”

Le chiffre des années a changé, notre vie aussi.

On note de nouveaux comportements.
Babeba compulse son nouveau “Lexique des mots bancaires” ; il lit les pages trader et parachute doré avec soupirs et grognements. Les petits ont le nez dans leurs consoles ; entre frères et soeurs ils s’envoient des courriels d’une pièce à l’autre. Des adultes auscultent l’écran tactile de leur nouveau portable et tentent de fixer sur leur agenda électronique les rendez-vous fixes de 2009 : le tiers provisionnel, les frottis et autres
prélèvements obligatoires, les anniversaires, les fêtes sous chapiteau ainsi que la courbe de poids, le taux de diabète et la fréquence des galipettes. Il nous faut absolument des chiffres qui, plus tard, nous feront penser au bon vieux temps. Ma première activité de l’année est à mille lieues des pixels. Elle consiste à trier par taille et par couleur la quantité impressionnante de cache-nez à poils longs que des mains charitables ont tricotés pour moi.

Moi, je suis très loin de ce monde d’octets !
Créer ces bandes multicolores et velues est un must de l’ouvroir contemporain. Il y a même des clubs, des groupes de femmes unies par la passion des aiguilles et mues par la frénésie de protéger le cou de leurs congénères. Tandis que le monde se noie dans les bains de sang d’un côté, dans l’anémie bancaire de l’autre, il reste des êtres dont le seul souci est de ne pas oublier une maille de leur ouvrage. Leur motivation est forte et noble. On a l’impression de les entendre murmurer « Yes, we can ». Ma voisine m’a confessé sa détermination ; elle m’a susurré à l’oreille « was anderi kenne, kann’ich au » (je ne suis pas plus idiote que les autres) ! Il y a de l’émulation dans la confection de ces cache-nez, et aussi un bonheur simple, comme si les aiguilles diffusaient une solide philosophie, genre « quand le cache-nez va, tout va ». Ces gestes mécaniques répétés à l’infini génèrent une forme de salut. Le tricot a une vertu ésotérique. Il fait penser aux Parques. En apparence elles travaillaient avec du fil, en réalité elles tenaient en mains le destin des humains. Pendant les procès de la Révolution aussi, les Tricoteuses avaient leur mot à dire : ceux qu’elles envoyaient à “la Veuve” n’avaient ensuite plus besoin de cache-nez.

Ce n’est plus du flux tendu, c’est du fil tendu !
Le tricot, artisanat modeste, est riche en leçons sociales. Le secteur du cache-nez à poils longs se livre à des pratiques dignes de la haute industrie, y compris la sous-traitance ! Car le vaste projet d’équiper tous les gens qu’on aime de ce magnifique symbole de créativité soumet ces dames à de terribles problèmes de délais. En conséquence, dans certains cas, la « donneuse » officielle n’est pas la « tricoteuse ». Il y en a qui trichent : on a vu des malhabiles emplies du désir d’orner les gorges aimées de ces bandes velues en laine et acrylique les acheter en douce sur des marchés teutons, quand ce n’est pas, ô honte, chez des discounters soucieux d’avoir en rayons les articles-phares des fantasmes collectifs.
Oui, ô désespoir, même le cache-nez à poils longs est victime de contrefaçons. Par chance, les récipiendaires de boas multicolores ignorent souvent qu’ils ont été grugés. Le bonheur d’arborer ce signe de cohésion sociale rend aveugle ! Ne mésestimez pas les cache-nez à poils longs, ils jouent un rôle dans le cours des choses et sont même une allégorie de notre système de récompenses. La Nation donne des médailles, les Palmes académiques, la Légion d’honneur… Les tricoteuses ont la haute main sur l’Ordre du Mérite du Cache-Nez à poils longs.
Dans ma famille, il y a eu création massive de cache-nez à poils longs. Ils ont été distribués à tour de bras. Mais je n’en ai pas été jugée digne. L’opprobre m’a frappée de plein fouet : je n’ai aucunement été distinguée, ni par une croix de chevalier, ni par un cache-nez. Mais comme dirait Confucius, « avant tout la santé » !