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Les parkings

 

Samedi et dimanche il y a deux choses essentielles qui turlupinent « je fais quoi et je stationne où ? » Si les prospectus distribués au cours de la semaine et les spots radio donnent des solutions plus que multiples à la première angoisse, le parking , diss isch ebs anders.. c’est autre chose..

Alors ..*alors il y a les malins qui créent des parkings privatifs réservés aux clients , des villes qui sacrifient des complexes immobiliers vétustes à des maisons pour voiture.. .et il y a les automobilistes torturés du bulbe qui cherchent à contourner le problème.. ; d’aucuns viennent à 4 heures du matin pour trouver leur place de stationnement… d’autres laissent la voiture à un arrêt de tran et continue avec ce moyen de locomotion et ceux qui se crée un parking là où ils veulent et le temps qu’ils veulent . se créer un parking , c’est facile : tu mets ta voiture à l’endroit désiré et tu mets les warning.. ça marche ! et ça ne coûte rien..
On ne verbalise pas une voiture dont un occupant semble en danger…

Mais se garer sur un parking aux petites cases aussi délimitées que les ex-frontières de l’est a aussi son charme. En surface, si on est dans le territoire d’un grand commerce, on y trouve des donneurs de petits cadeaux promotionnels et des apprentis-délinquants de la route qui vous arrache un phare ou une aile en laissant sur le pare-brise un petit mot « je viens de tamponner votre voiture.. il y a des gens qui me regardent alors j’écris ce petit mot , mais si vous croyez que je vais vous laisser mon adresse , vous pouvez toujours vous fouiller. »
Sans compter… (bas) et là je vous mets en garde .. sans compter que sur ce genre de parking vous pouvez selon la rumeur, rencontrer des Frankenstein en herbe , qui vous sortiront les reins ,le foie et autres organes pendant une opération réalisée derrière les containers de produits périmés.. ou alors , ce sera la traite des blanches qui sévira pour vous ravir afin de combler la libido d’un émir du golfe…

C’est que l’alignement de voitures et les odeurs de gaz d’échappement semblent exciter les démons du mal qui sommeillent en chacun… c’est là que je vais vous parler de ces antres de la criminalité que sont les parkings souterrains là où on est déjà dans le territoire de Lucifer. On ne compte pas les films sur le sujet hélas on ne compte pas non plus les faits divers.. les dealers y déballent leur dop, les exhibitionnistes leurs bijoux de famille,les serial-killer leur couteau..
On est dans un autre monde.. dans l’ushuaïa de l’univers des déjantés..loin de l’oxygène, les molécules d’humanité étouffent….
Comme dirait Confucius : tu y vas pour ta Citroën évasion et tu en sors pour ta crémation »

Tiere deprimieren nicht

Tiere haben immer gute Laune… warum ?? sie brauchen keine eigene Entscheidung zu treffen ,sie werden von ihrem Instinkt geleitet.. sie wissen aus ihrem Instinkt raus, was sie machen sollen. Der Zeuggsakt wird nur vollführt,wenn die Hormone heiss sind und wenn der Paarungsgeruch des Weibchens den Auftakt gibt. Zugvöegl ziehn in warme Länder, wenn die Wetterbedingungen die Flügel in Bewegung setzen.Gegessen wird ,was gerade vorhanden ist., was die Natur bietet. Meine Grosstante sagen immer. “es ist besser Ratten im Keller zu haben als die Familie am Tisch. ». Ratten sin zufrieden.Sie deprimieren nicht , wenn sie nicht in die Balearen fliegen können…

Ja , ich weiss, Tiere gehen auch an schönen Gefühlen vorbei wie die Wonne einer Hochzeit , wie die Spannung einer Scheidung.,die Furcht vor einer Entlassung, das Grauen vor einer Operation…all diese Sachen , die Adrenalin ins Blut spritzen…und die Haut straff bewahren. “Die Haut muss straff sein “ sagen die Stimmen von Jane Fonda, und von Maria Carey, die nur noch purpurrotes Gemüse ist…Bei Tieren spielt es keine Rolle , ob sie Falten haben ode nicht ,für manche Hunde wie die Shar Pei. Hunde machen sich keine grauen Haare wenn sie Hängebacken haben oder einen dicken Po.. sie weinen nicht vor dem Spiegel, weil sie alt sind.Tiere würden gerne alt werden.. sie werden es aber nicht : sie werden vorher schon gefressen

Tiere deprimieren nicht.. sie leben… sie geniessen den Tag… sie fressen , wenn sie zu fessen haben.. sie baden , wenn sie Wasser finden…Sie schlafen wann sie schlafen wollen..

Entschuldigung .. fast hätte ich die Tiere vergessen , die Leistungen bringen müssen, Tiere, die Leute reich machen sollen.. Delfine , die Saltos schlagen müssen und dafür Unmengen von Heringen eingestopft bekommen. Heinge, die geopfert werden ,damit Seelöwen mit dem Ball spielen. Küken , Pferde die um Pokale kämpfen müssen…Doch es gibt Schlimmeres als ein Tier traktieren.. : Tiere entarten: Hunde mit Nerzmantel bekleiden… Katzen in seinem Bett haben.. Meerschweinchen auf den Mund küssen. Tiere deprimieren nicht. Tiere schämen sich…

Tiere deprimieren nicht. Sie sind aber ein Mittel gegen Depressionen. Wenn alle Menschen einen verlassen haben und man zieht sich in seine Wohnung zurück ,ist der Waldi mit dem Hinterteil wackelt , als wollte er sagen “schön , dass du da bist” Schade ,dass Menschen so selten mit dem Hinterteil wackeln!!!!

Génération croque- monsieur

Un quinqua qui ne joue pas à fond et bénévolement, l’Abrapa pour les parents, l’assistanat multiple pour les enfants et le fakir qui mange peu, boit peu et ne s’achète rien, est à jeter aux crocodiles. Mais, même si tu réalisais que tu n’es vraiment qu’une nourriture pour crocodiles et si tu prenais le billet d’avion pour aller te jeter dans leur gueule ouverte en Uganda, on te dirait «  tu n’as rien d’autre à faire de ton argent que d’aller en Afrique, alors qu’il y a des crocodiles au zoo de Mulhouse ??? »

Les « quinquas » sont les vernis de ce siècle, pas de guerre, une évolution sociale sans précédent qui a posé des fils de paysans et d’ouvriers sur les plus beaux fauteuils du pouvoir et devant des relevés bancaires confortables…bref ils ont vécu leur vie de jambon et de saumon dans la béatitude et l’ »insouciancitude »..

jusqu’au jour où la vie les a coincés…Certains sont coincés entre la perte d’emploi et les dettes non encore remboursées. Les autres sont coincés par leurs parents et leurs enfants. C’est que la médecine a rallongé la vie de nos chers parents qui nous disent « tu ne viens jamais chez moi, hesch kein Ziitt !! », « tu n’as pas honte de mettre des jeans !A ton âge on met des tailleurs », « quoi ?tu as un ami ? schammsch di nit ?? de mon temps une veuve était une femme digne, kein Holteripolteri. ». En outre, les conditions de précarité dans l’emploi des jeunes ont fait que les enfants restent encore accrochés à votre nombril par de larges sutures . «  écoute avec ma copine on a pensé qu’on va habiter chez vous en attendant ».Le problème c’est que la locution de temps « en attendant » n’est jamais suivi de détails précis et tu te tapes en plus des petits déjeuners « bio » pour une future ex- belle fille soucieuse de l’environnement extérieur à la maison mais qui n’oubliera pas de laisser les poils de son épilation dans la salle de bains.

Je me sens comme à l’école !!!je suis comme une petite fille un peu conne à qui on pose des questions «  tu vas où ? » , « qu’est ce que tu as encore acheté ?? » , tu vas encore en vacances ??? » Parfois même je suis une petite garce à qui on donne « sur la culotte » : « tu n’as pas honte d’acheter une grande voiture pour toi alors que ton fils a du mal à changer les pneus sur la sienne ? » , « quoi ?? tu te fâches parce qu’on ne t’invite pas, mais tu n’en as pas marre d’être jalouse des gens qu’on aime ?? » Les invectives fusent d’en haut et d’en bas.

Vous savez ce que c’est un croque- monsieur ? c’est un genre de sandwich où une tranche de jambon ,de saumon ou de fromage sont prêts à se coincer entre deux tranches de pain pour vous faire plaisir. Je suis, comme beaucoup de gens de cinquante ans, une de ces tranches de « quelque chose » coincée entre deux tranches d’ « autre chose ». Je ne suis pas si je suis un jambon blanc, un jambon à l ‘os, un saumon de Norvège, d’ écosse ou de Gambsheim. Je ne sais même pas si je suis un fromage qui pue ou qui colle.. je sais juste que je dois sans cesse me couper en rondelles et vivre écrasée entre la « tranche du haut » , la génération avant moi et la « tranche du bas », la génération après moi. Les gens de cinquante ans , les gens du baby boom d’après la guerre, vivent une situation jamais vécue par des gens de leur âge avant notre ère.

Où sont passé les chansons????

Vous avez vu les victoires de la musique ?? hallucinant !!! Que de la non –musique !!!… des chansons qui sont à la mélodie ce que les promenades sur échasses sont à la valse. !!! Les Calogero, les Obispo et autres Vincent Delerm ou Agnes Jaoui vous emmènent dans une neurasthénie totale à égrèner leurs problèmes sur deux notes en mineur. Bien sûr il y a une poésie véritable dans les paroles mais qui va fredonner ces airs sans rythme ?, ces notes sorties des films d’épouvante. ? Qui va draguer sur des musiques sans charme ?…et sur des mots faits pour des psychanalystes ????

« Cravachée de lumière
La mer houle à la mort
Ses clameurs solitaires
Sur les bouées du port »

Il faut être psy pour décrypter ,il faut être fou pour essayer de balancer son cul sur ces paroles -là

Les Victoires de la Musique ne sont pas le reflet de ce qu’écoutent les gens simples, les gens comme vous et moi. Les lauréats ne font pas se trémousser les parterres des boites ou des bals populaires. Leurs chansons sont faites pour être écoutées dans le silence de sa mélancholie. On se les mets dans l’oreille dans les moments de blues, la nuit, quand il n’y a même plus Cauet à la télé. Alors on écoute Delerm

C’est le soir où je repensais
A la veille du bac de français
“En vous appuyant sur le champ
Lexical de l’enfermement

Vous soulignerez la terreur
Dans le regard du narrateur”»

OK On se souvient de sa jeunesse avec ce quatrain de Vincent Delerm.. et encore pour qu’on glousse de bonheur… il faut déjà que l’année du bac de français ait été inoubliable.

« s’isch Katzemussik » dirait ma mère… ce qui était le summum de sa critique. Elle parlait aussi de « negermussik » mais au moins la « negermussik » est dansante.. on bouge son popotin sur les « reggae » et autres « gospels ».

Seigneur !! Délivrez nous des drames à 4 notes braillés par des mal-aimés oui des mal-dans- leur peau !!! Ce Benabar qui ne veut pas dîner !! Ce Sanseverino qui veut maigrir !!! Cette Linda Lemay avec son chéri qui ronfle….Et alors ??? est-ce une raison pour nous pourrir les plages musicales des médias entre les émissions de psy où on pleure aussi… à cause ses bourrelets, à cause de l’infidélité permanente du conjoint et à cause des cheveux gras .Au secours !!!

Devant tant de « gravitude » , je me soigne avec les œuvres complètes de Patrick Sébastien. Les sardines qui sautent en rythme c’est tout de même plus vivant que la « baleine noyée dans les eaux de Seine » de Bénabar

Liebe und Külschrank

                     Wer weiss wie die Liebe anfängt.. gewiss viele sagen , dass man es spürt , weil die Knie zittern und weil man
blöd wird..also könnte einer der vor Kälte zittert und sogleich eine Person vom andern Geschlecht sieht, könnte man also die Symptome falsch einschätzen..So heiratet man ein Geschöpf, das einem gerade beim Kältegefühl über den Weg gelaufen ist und nennt das “Liebe auf den ersten blick “ dabei war es “Liebe beim festen Schanttern”

Die Liebe ist etwas Seltsames. Verbitterte Philosophen oder Ungefickte sagen “ heiraten ist eine Falle ,wo vor allem eine Euro nicht mehr denselben Wert hat. Gewiss man kennt den finanziellen Lauf der Wâhrung “euro” aber nichtr den Wert , den ein Euro auf dem persönlichen gebiet haben kann. Ist man alleine ,so ist der Euro , ein Stein zur Freude…man benutzt nämlich das Geld für sein Vergnügen :flotte Kleider, Kinokarten ? Reisen, Eintrittskarten für Bars (mit teuren Getränken).Ist man verheiratet wird der psychologische Wert der Euro auf “Überlebensmittel “ heruntergesetzt.Wird doch das schöne Geld vor allem für Lebensmittel und für Hauseinrichtungen ausgegeben. Der Euro macht es möglich , dass ein Kühlschrank in der Küche steht.Himmel ist das geil!!!

Doch sagen wir es offen und ehrlich.. jede Leidenschaft führt das Päärchen in eine gemeinsame Küche vor einen gemeinsamen Kühlschrank…und der ganze Liebeswortschatz, der vor dem Zusammenleben im Umgang war “ich liebe dich, ich brauche dich , du bist die Sonne für mich, ich möchte in deinen Augen versinken..” all diese schönen Sätze werden dann zu zwar liebem aber hundsgemeinem Palaber
Er “du hast die Kühlschranktür aufgelassen”
Sie “du hast den Käse nicht in die hermetische Dose, der Kuchen riecht nach Käse »
Er « soll ich dir ein Yoghurt aus dem Kühlschrank holen’
Sie “soll ich dir das Zäpfchen schon aus dem Kühlschrank holen oder ist es dir lieber, dass das Zäpfchen hart ist , wenn due s steckst?”
Toll nicht???

Die liebe geht durch den Magen aber sie vergeht vor dem Kühlschrank…

Les hommes ne rentrent pas le soir

 

           Si vous m’aviez connu petite fille, vous auriez pu me voir dans le Wirtshuss (le café)de mes parents ouvrir les yeux et les oreilles pour étudier les hommes, d’Männer. Maman montait tard pour se coucher , elle devait attendre le départ du denier client. A force d’attendre maman , j’ai pu noter dans un coin de ma tête, cette caractéristique immuable de la gent masculine : « les hommes ne rentrent pas le soir ». Le retour à ce lieu intime qu’est leur domicile semble être une chose difficile pour eux. Alors ils multiplient les occasions pour retarder la chose. Ils s’évertuent à faire des entraînements de sport, ils sont inscrits dans des clubs de réflexion, des stammtischs politiques, des soirées de belote, des concours de fléchettes. Ils se retrouvent pour goûter du vin, pour construire un char de cavalcade, pour faire un programme d’animations. Ils sont partout où il y a de la lumière après 22H. Dans les usines pour le travail de nuit. Dans un club-house. Dans les bistrots pour refaire le monde ou réfléchir à leur existence ,la tête baissée et le nez dans un verre de Côte ou d’ Edelzwicker.
« Nach Hause, nach Hause, nach Hause gehn wir nicht » braillait un chanteur allemand. « Nous ne rentrerons pas. » Et ils ne rentrent pas. Ou seulement quand leur maisonnée s’est endormie. Ils rentrent alors sans faire de bruit. Sauf si , dans ces heures de nuit passées à l’extérieur, ils ont pu accomplir une chose extraordinaire. Etre devenu le meilleur fumeur de pipe. Avoir aidé les pompiers à combattre un incendie. A ce moment là, un verbe haut annonce le retour du héros. Un homme n’aime pas rentrer bredouille. Il n’aime pas revenir sans avoir à entendre des phrases avec des points d’exclamation. « Tu es le meilleur lanceur de fléchettes ?? Je suis fière de toi, mon chéri !! » . « Tu as encore bu ? quelle misère !!! » . « Tu rentres à 4h du matin, bravo !! » Ou tout simplement « Je suis si heureuse que tu sois là ! »
Les hommes ne rentrent pas le soir. Parfois, c’est la faute à des circonstances indépendantes de leur volonté. Le service militaire. Une guerre. Un travail en déplacement .Une grève des transports. Ou , comme depuis peu, une occupation d’usine. »Je n’ai pas vu mon mari depuis 5 jours. Il reste à l’usine avec ses collègues pour éviter l’enlèvement des machines. » Les hommes ne rentrent pas le soir, mais les reportages télévisés et les articles des journaux relatifs à leurs combats leur donnent l’absolution. « On a vu ton mari aux infos, Lucie, dix jours sans rentrer, quel courage ! ».Et cette absence de l’homme à son domicile entre chien –loup et douze coups risque de durer. « Les négociations avec le patron de mon Eric se sont bien passées. Hélas ! le patron revenait du Mexique et tous les ouvriers sont en quarantaine à la clinique ». Une route coupée à la sortie de la quarantaine et beaucoup d’hommes ne rentreront encore pas ce soir là !
Confucius dirait « Tout cela est fort vrai » Il rajouterait cependant « Il ne faut pas oublier que bien des hommes ne rentrent pas le soir, parce qu’ils ne sont pas sortis de la journée »

Wenn nur das Essen bleibt.. …

Wenn nur das Essen bleibt.. …

Streich aus deinem Leben alles was mit dem essen zusammenhängt und es wird dir ein schöner Teil deines Lebensinhaltes genommen.. schon das Arbeiten wäre überflüssig , wenn wir nicht verpflichtet wären Nahrung zu uns zu nehmen. Die Arbeit ist der Fluch , der uns aufgezwungen wurde, damit unser Magen einheitzen kann und uns bei 37° im analen Bereich am Leben erhält. Aber nicht nur das biologische Dasein ist vom Teller abhängig… nein auch die gesellschaftliche Existenz hängt davon ab…heisst es nicht „ wir reden darüber über einer Pizza“ Lebenswichtige Entscheidungen der Politik , der Liebe und der Finanzen gehen werden getroffen mit Pute , die noch im Mund zermalmt wird und Lachs , der schon in der ersten Lauge des Magensaftes zersetzt wird…und dann…

Dann kommt ein Alter, wo es nichts anderes mehr Freudiges im Leben gibt als das Essen…Werden unsere Senioren nicht massenweise unter kulturellem Vorwand in der Gegend herumgefahren von Busunternehmen, die aber genau wissen ,dass nur ein tolles Essvergnügen auch die Wissbegierde vergrössert ..Unsere Omis und Opis plaudern auch nach dem Ausflug mehr über das Gulasch, das ihnen aufgetischt wurde und über die tolle „meringue glacée“ als über die Barockkirche oder über das Heldendenkmal von Ritter Krause zu Vernebechheim…Am morgen einer Ausfahrt hört man an der Bushaltestelle euphorische Stimmen , die sagen „ ich bin gespannt was wir heute wieder Tolles essen.. „und dann…

Dann kommt ein Urteil des Onkel Doktors…“kein Zucker wegen des Cholesterins, kein Salz wegen des hohen Blutdrucks..!“ Und da soll man noch Freude am Leben haben…Gewiss man kann noch von guten Sachen träumen , wenn man in den Zeitschriften die schönen Rezepte sieht…; aber das viele Speichel im Mund zu haben, das ist auch nicht gesund!!!das enthâlt auch Sâure!! Herr Doktor , wie kannst du so grausam sein???? Weisst du das die Erna vor lauter Melancholie sterben wollte , weil sie den Zucker so vermisste. .Zum guten Glück wurde sie von der Zucker Mafia befreit.. das sind harmlos –aussehende Schwadrone , die , unbekannt, in Heime und Wohnungen eindringen , um den Melancholischen Wesen wieder gute Laune zu verschaffen mit Naschwerk…“ der Zucker sei mit euch „ ist ihre Parole. „

Herr Doktor weißt du , dass Frau Wester ihren Mann umbringen wollte.. ?? doch !! Die gute , liebe Frau Wester… hatte schon das Tranchiermesser an der Kehle ihres Eugens!! Nur weil er Sauerkraut essen durfte und sie nicht!!

Wann mer im laawe nix meh anders hett ass fresse soll mer fresse…

Wie hett als mini groosel gsaït

„“ich friss ass de dood au ebs uff de schüüel hesch ,denn wann’ich s’gewicht nit hab wie er mitschleife will, nimmt er noch e kind mit ass er anne kommt!“

Blanquette ou fricassée

Hitt wott’i blanquette..ich weiss wie mer’s kocht awer ich weiss nit was es beditt „blanquette“ un wie diss wort haare kommt. D’mame saat „blanquette „isch uff elsassisch „fricassé“ fricassé isch awer au franzeesch noo hatte mer blaquette kenne bhalte.. es heisst e ese lisch kein colibri war schients isch e blanquette e fricassé..“Machsch du fricassé in d’paschtetle oder blanquette.. ?“ denise meint e fricasée do word s’fleisch gebrode .. s’word e wert hann.. ich mach hitt e blanquette denn ich hab gelaase „la blanquette est le plat des gens simples“ ..ich saa“ des gens simples qui viennent d’hériter“ denn mit em briss vom fleisch..bisch nit ball dans le cercle des cuiseurs de blanquette…Wann de kalbfleisch kaufsch daade, löje se di aan wie wann de bim bijoutier e ring kaufsch mit eme steinel.. sie hann gschriwe in de zittung „ avec le prix de la viande le nombre de végétariens va augmenter sérieusement… végétarien.. pfui !!!!

Je vais faire une blanquette..miner robele schleckt sich d’finger denoor..un ich schleck mer d’finger noor eme neue frigo alors je fais blanquette diss will heisse je passe par l’estomac de roby pour pouvoir en faire à ma tête…wie saat als de charles , le penseur de roderen « kalwele , kalwele, laj di in d’soss, denn d’luscht uff e neuer frigo isch groos »

cartes à puce

La carte électronique doit devenir une évidence dans notre société comme la poule au pot devait le devenir du temps de Henri IV .sauf que la tu pouvais aller et venir sans manger de poule au pot .. alors que sans carte électronique « obligatoire «  tu ne fais pas grand-chose Chez le médecin il faut la carte vitale, pour faire le plein le dimanche il faut la carte bleue, pour pénétrer sur son lieu de travail il faut la carte magnétique qui est le « sésame ouvre toi », pour manger à la cantine il faut sa carte électronique de repas prépayés, pour avoir des remises sur ses achats il faut sa carte de fidélité et si on veut téléphoner dans une cabine il faut la carte téléphone. re- négociable sur les marchés aux puces selon le dessin de son verso …..Et .maintenant Alséo ; la carte pour prendre le train et le tram sans avoir à faire la queue pour acheter les tickets …c’est un peur comme au télépéage : tu brandis ta carte, elle est détectée et tu passes…dans les trains on aura même une rencontre électronique avec le contrôleur..il vous envoie un fréquence et si celle de votre carte est en harmonie avec la sienne vous êtes le phénix de l’usager modèle. Il arrivera peut-être le jour où il fera apparaître

une auréole au laser sur votre tête pendant la durée du voyage

Un jour on trouvera le sakakart dans les vitrines d’une maroquinerie.. je ne me fais pas de souci à ce sujet .. ce qui me préoccupe surtout ce sont toutes ces bornes mangeuses de cartes électroniques qui surgissent t qui seront nos « interlocutrices » dorénavant !!!Elles se dressent dans les banques, dans les gares, dans les aéroports, dans les magasins …elles sont même déguisées en pompes à essence…tu mets la carte et elle te sert…Oui mais….il y a des bornes qui sont comme les sphynx égyptiens : elles vous bombardent de questions ou exigent de votre part des codes secrets pour délivrer leur formulaire ou leur information si ce n’est leur ticket .. et là .. on voit le désarroi des usagers…Le désespoir…Le regard qui cherche de l’aide. Après les maîtres sauveteurs au bord des piscines ,il faudrait des sauveteurs au bord des bornes…Comme dirait ma voisine Agnès «  avant les bornes elles t’indiquaient le chemin , maintenant , avec toutes ces bornes on se demande où on va !!! »

le chemin de Karachi

Dans le ciel , les rayons du soleil anéantissent les voiles de brouillard. Je déteste le soleil quand il s’arroge le droit d’éclairer la pénombre de mon âme. De cette chambre d’hôpital, je ne vois que le ciel et le clocher de la cathédrale. Je m’imagine les automates de l’horloge astronomique déambuler devant l’homme à la faux. La mort rôde. Elle attend Frank. Frank est-il prêt ? Je n’en sais rien.. Il ne parle plus .Il n’a plus de mots depuis longtemps. Plus de mots à lui en tous cas. Que des mots soufflés par la douleur, par la terreur peut-être. Mais la douleur et la terreur ne se nomment pas. Il faut les deviner dans les phrases courtes et vénimeuses. « allez vous faire foutre !! », « dégage, va !va ! ». Les possédés, ceux dont le corps est envahi par le diable ou par les métastases, n’ont plus droit à la parole. Les tumeurs étouffent leurs mots. .

Frank a les yeux ouverts .Ouverts sur quoi ? Il me regarde. Je veux me plonger dans ce regard , je veux l’imprimer en moi, je veux le poser sur mon mal comme on pose un masque à oxygène sur un rescapé des décombres. Je veux me le dessiner au couteau sur ma peau. Pour le retenir à tout jamais. C’est un regard pas comme les autres, un regard ultime, riche comme un tableau de Grunenwald .il y a là dedans les couleurs lumineuses de nos folies, les couleurs douces de notre tendresse .Il y a aussi les corps recroquevillés sous les coups, les yeux exorbités par l’incompréhension, les visages émaciés, les peaux de ventres comme aspirées par les tripes. L’auto- consommation. Les êtres mangés de l’intérieur. Comme Frank. Il prend peu à peu sa place parmi les créatures figées au pied du tableau d’un Christ crucifié

Les cieux se sont ouverts.

« il faut aller à Karachi, il ne faut pas rester là ». Toujours ces désirs de fuite exprimés avec force. Hier déjà il s’est levé avec vigueur, arrachant les fils qui le reliaient à tous ces liquides en poches, ces utricules mous qui sont à la survie ce que le confetti est au raz de marée. Il voulait partir pour La Wantzenau. D’un pas ferme, il avait propulsé ses 50 kilos vers la porte de son avant dernière demeure. La Wantzenau n’est pas Karachi. Mais si tous les chemins mènent à Rome, pourquoi la Wantzenau ne serait-elle pas sur la route de Karachi. ?

« Il ne faut pas rester là ! » il le répétait, l’œil absent mais le verbe haut.

Le ticket de son voyage et son mal se sont dissous dans sa dernière pinte de morphine

Son last minute l’a emmené ailleurs.